De la tentation d'une œuvre d'art totale inspirée de Wagner et du symbolisme aux dialogues avec les peintres et les cinéastes sous le signe de l'avant-garde, BLAISE CENDRARS a vu dans la modernité une fête de l'invention permanente et la chance de rencontres et, surtout, d'expériences toujours nouvelles entre poètes et artistes. Musicien interrompu par la perte de sa main droite, il devient l'ami des peintres de l'Ecole de Paris qui illustrent ses livres (Sonia Delaunay, Léger, Modigliani, Tarsila) ou auxquelles il a dédié poèmes (Chagall, La Fresnaye) et textes critiques (R. Delaunay, Picasso, Braque), tout en s'essayant lui-même à la peinture. Avec Apollinaire, il célèbre comme une révolution l'avènement du gramophone et du cinéma. Tandis qu'il se passionne pour le cirque en compagnie de Léger et qu'il rêve architecture avec Le Corbusier, il écrit le livret de La Création du Monde pour les Ballets suédois. Plus tard, il lancera Robert Doisneau. Pour la première fois, un ouvrage est ici entièrement consacré à l'exploration des relations étonnamment diverses, intenses, parfois difficiles, et souvent fondatrices que Cendrars a entretenues avec le monde de l'art et des artistes.
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