Chacun peut faire l'expérience du paysage : un coucher de soleil, une randonnée en montagne, un trajet en campagne, une promenade en ville, etc. Chacun peut éprouver la chaleur ou voir se lever la brume, sentir le parfum des sous-bois, toucher l'écorce d'un arbre, etc.
Cette expérience, commune et familière, devient source de problèmes dès lors qu’il s’agit de transformer nos paysages naturels, ruraux ou urbains. On ne s’accorde pas toujours sur les qualités des paysages, sur ce que l’on voudrait préserver ou changer. Certains voient de la beauté là où d’autres demeurent indifférents, certains apprécient la commodité d’un aménagement urbain là où d’autres regretteront la patine de l’ancien...
Pour s’entendre, arriver à un projet partagé concernant tel ou tel de nos cadres de vie, il faudrait une approche objective du paysage. Pour former les paysagistes qui vont aménager nos paysages, il faudrait que cette connaissance puisse être enseignée.
Or, jusqu’à présent, de nombreuses sciences ont étudié le paysage de leur point de vue. Il y a le paysage des géographes, celui des historiens, celui des sociologues, celui des écologues, celui des économistes… Croiser tous ces regards demeure difficile, voire impossible.
Le Précis de paysagétique, qui renvoie à un nouveau domaine d’étude, soutient un point de vue original. Il montre qu’il existe une science de la conception des paysages (avec son objet, son domaine, sa méthode) et qu’une approche sensible n’interdit pas de connaître les paysages. Il avance qu’il suffit juste d’accompagner l’émergence de cette science pour en hâter la reconnaissance.
Ce livre s’adresse aux étudiants et aux enseignants des universités ou des écoles d’art, d’architecture, d’urbanisme et de paysagisme. Il demeure accessible à tout lecteur intéressé par le paysage.
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